Budget proposé moins expansionniste que les années précédentes
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Budget proposé moins expansionniste que les années précédentes

Mar 10, 2023

Le contexte du budget de l'exercice 24 peut être divisé en trois segments interdépendants : le paysage politico-économique national, la situation macroéconomique nationale et le programme du FMI, et les perspectives économiques du Bangladesh dans le contexte de l'évolution des développements géopolitiques et géoéconomiques.

C'est une année électorale. Un examen de l'histoire économique nous indique que les budgets des années électorales sont généralement expansionnistes, avec beaucoup de cloches et de sifflets dans les programmes de dépenses destinés à gagner des points politiques. Cependant, le budget proposé pour l'exercice 24 semble moins expansionniste que les années précédentes.

L'objectif du ratio dépenses/PIB a été maintenu à 15,2 %. Le même objectif a été fixé dans le budget de l'exercice 23, mais la mise en œuvre effective est insuffisante, ce qui se traduit par un déficit budgétaire inférieur à l'objectif de 5 % du PIB. Compte tenu de la situation inflationniste et des pressions externes, un budget conservateur semble approprié. Dans l'ensemble, le budget s'aligne sur le dicton : « Une bonne économie est une bonne politique ».

Le deuxième segment examine la situation macroéconomique intérieure et le programme du FMI.

Le programme du FMI était clairement une mesure préventive visant à créer des tampons adéquats pour déplacer le niveau des réserves de change vers une zone de confort. Je voudrais réitérer que les réformes motivées par des "conditionnalités" ne sont plus en place et que le soutien de 4,7 milliards de dollars du FMI sur trois ans est basé sur une compréhension mutuelle décrite dans le protocole d'accord sur les politiques économiques et financières (MPEF).

Le budget fixe un objectif ambitieux de mobilisation des recettes de 10 % du PIB, avec un ratio impôts/PIB de 9 %. Toutefois, la réalisation de cet objectif nécessite des réformes radicales, car le ratio impôts/PIB est resté stagnant autour de 7,3-7,4 % ces dernières années. Le défi consiste à mobiliser davantage de recettes tout en réduisant la dépendance à l'égard des taxes commerciales, qui contribuent actuellement à 28 % des recettes fiscales de la NBR.

Enfin, le budget de l'exercice 24 doit tenir compte des évolutions récentes de l'économie mondiale, car le Bangladesh est aujourd'hui plus intégré à l'économie mondiale qu'à aucun autre moment de son histoire.

Le progrès économique du pays repose sur l'accès au marché mondial en pleine croissance, qui dépasse les 100 000 milliards de dollars. Alors que l'économie nationale connaît une croissance rapide, elle ne peut pas répondre à la vaste demande des consommateurs du monde entier.

La stratégie de développement axée sur les exportations du Bangladesh a acquis une reconnaissance internationale, en particulier en tant que principal fournisseur de vêtements.

Cependant, la guerre russo-ukrainienne en cours et l'escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine provoquent des changements tectoniques dans l'ordre géopolitique et géoéconomique.

Des tendances protectionnistes telles que la « relocalisation » et l'« autonomie stratégique » émergent, posant des défis à la mondialisation. Par conséquent, on s'attend à ce que le budget de l'exercice 24 traite de l'ouverture commerciale, améliore la compétitivité des exportations et rétablisse la viabilité de la balance des paiements, en particulier alors que le Bangladesh se prépare à quitter le statut de PMA en 2026.

Le Dr Zaidi Sattar est président et directeur général de l'Institut de recherche sur les politiques du Bangladesh

BUDGET EXERCICE 2024

Zaidi Sattar Le contexte du budget de l'exercice 24 peut être divisé en trois segments interdépendants : le paysage politico-économique national, la situation macroéconomique nationale et le programme du FMI, et les perspectives économiques du Bangladesh dans le contexte de l'évolution des développements géopolitiques et géoéconomiques. Le Dr Zaidi Sattar est président et directeur général de l'Institut de recherche sur les politiques du Bangladesh